terça-feira, 8 de abril de 2008

terça-feira, 8 de abril de 2008
Le sport est par nature politique


Le sport a-t-il à faire avec la politique ? Faut-il aller à Pékin ? Fallait-il aller Moscou ? Ce débat est vain, occulté par un leurre, la question du boycott. Pour ou contre le boycott ? Poser ainsi la question c’est confondre le moyen avec la fin.

Remontons à la source. Les pères des Jeux olympiques modernes, Pierre Frédy De Coubertin mais aussi son véritable inspirateur le père Didon, et enfin le rénovateur oublié qu’est De Lafont-Pouloti évoquant, le premier, dès 1796, l’idée de Jeux Olympiques modernes, étaient avant tout des pédagogues. Ils avaient tous un idéal commun : l’accès à la liberté et l’égalité réalisé et symbolisé par les jeux du corps. Le fond du débat est bien là : en quoi ces championnats et jeux mondiaux contemporains garantissent-ils et symbolisent-ils l’idéal démocratique ?

Cette question ne se pose pas simplement tous les quatre ans ou lorsque Jeux et Coupes du Monde s’aventurent au-delà des frontières des pays démocratiques. Cette question cruciale n’est jamais abordée ni sérieusement débattue. Le débat est ensuite doublement biaisé. Le premier biais consiste à évaluer l’efficacité du boycott de ces grandes compétitions à l’aune des résultats antérieurs (toujours décevants aux yeux des détracteurs) ou en évacuer l’opportunité sous prétexte qu’il faudrait que tous les pays soient solidaires (hypothèse d’une coupable utopie aux yeux des réalistes).

Mais le second biais est plus redoutable car il tend à dissocier le «sportif» du «politique» : le sportif ne fait pas de politique alors pourquoi le priver de ce dessein vital, lui qui s’est préparé pendant quatre ans voire bien plus ? Qui résistera à cet argument ? Le sportif - l’athlète comme le dirigeant - serait-il donc «politique» quand cela lui est utile et ne serait plus que «sportif» dès lors que cela cette «béquille» politique le desservirait ? Se référer au politique pour avoir la reconnaissance et les moyens de la préparation à la performance, l’oublier voire le récuser lorsque le rapprochement devient périlleux. Est-ce une attitude moralement acceptable ? N’y a-t-il pas une terrible hypocrisie à mettre ainsi en balance un boycott sportif, décidément impossible, et un boycott politique, décidément indispensable et donnant une telle bonne conscience ? Le sport est bien politique, nulle échappatoire possible !

Le débat est enfin instrumentalisé, utilisé comme un chiffon rouge détournant l’attention de l’essentiel, c’est-à-dire la dimension profondément politique du sport et réclamant par là de tous les sportifs, notamment des sportifs de haut niveau, un sens exigeant et achevé des responsabilités et de l’engagement citoyen. Un sportif soudain victorieux, riche et célèbre qui décide d’élire domicile en Suisse ou en Floride fait un acte politique et s’exprime publiquement quoiqu’implicitement sur le principe de redistribution des richesses produites ; un sportif qui mobilise sa notoriété pour offrir d’autres moyens d’intégration à des jeunes en difficulté fait un acte politique et donne une illustration de sa fonction sociale. Nier la dimension politique du fait sportif et de ses prolongements, c’est tout simplement, pour le sportif, refuser d’assumer ses responsabilités de citoyen.

Il faudra qu’un jour, le plus vite possible, les autorités morales et politiques des Etats le reconnaissent et le condamnent. Il est difficile d’être vertueux seul.

Alors rêvons que l’athlète contemporain soit à l’image d’Iccos de Tarente, vainqueur du pentathlon lors de la soixante-seizième olympiade, qui passait aux yeux de Platon, dans le Protagoras, pour le plus brillant des sophistes !

Le sport étant par nature politique, qui a légitimité ou autorité pour définir et faire respecter les règles des relations entre acteurs sportifs et acteurs politiques, notamment en situation de crise ? Qui ? Personnalités, institutions ? Qui a légitimité et autorité pour définir et garantir de véritables modes de régulation ? Quelles hypothèses peut-on formuler ? Le Comité international olympique ? Ni sa tradition, ni sa loi (la Charte olympique), ni même sa position ne l’autorisent. Ces règles pourraient-elles être l’objet de résolutions des Nations unies ?

La complexité et les enjeux de la question méritent mieux que les débats manœuvriers auxquels nous sommes aujourd’hui condamnés.

Daniel Vailleau
(maître de conférence, faculté des sciences du sport, université de Poitiers)

in Liberation, lundi 7 avril 2008
(http://www.liberation.fr/rebonds/319683.FR.php)
Variação a duas vozes


Num gesto como este
Imobilizante e em perpétuo movimento
Chamemos-lhe poema e
Façamo-lo juntos
M.TIAGO PAIXÃO


Acordemos
a pétala adormecida de cinza no chão de um
dia que é noite de
quarto
crescente,
mal-me-quer onde nunca nos tocámos
porque como tu gritaste nessa noite:
“nunca nos tocamos.”
E
pensá-la agora é um mergulho
nas noites asfixiantes d’ontem.
Cai no não-passado acontecido
feito presente por acontecer.
É o peso da morte arrancada em flor
no jardim da nossa casa, e onde
a minha vontade por dizer
que a tua
consciência da perda silenciosa
é o meu
silêncio confortável
embebido num banho,
reconfortante cor de prata,
em que insistes afogar-te… e…
é a boca de uma gata que não se dá
quando nos procuramos nos perdidos-e-achados do jornal.


João Tibério

(obrigado!)

 
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